dijous, 29 de març del 2018

28/03/2018. LE MONDE. Mis à jour le 28.03.2018 à 12h12 |Par Erri de Luca, Jean-Marie Laclavetine, Daniel Pennac et Roberto Saviano. Les opinions et les convictions, on les discute, on ne les met pas en prison. Pourquoi nous occupons-nous de la Catalogne et non de la Turquie ? Parce que la Catalogne est une terre d’Europe et que nous pensons vivre dans son laboratoire de démocratie. C’est pourquoi l’expérience d’arrêter les représentants élus par la volonté populaire, les menacer de peines exemplaires pour leurs idées politiques doit être rejetée par le laboratoire d’Europe. Nous, citoyens d’Europe, demandons la liberté immédiate des citoyens catalans incarcérés pour leurs convictions politiques. Ils sont mis en examen pour rébellion et subversion, ils risquent une condamnation à trente ans de réclusion, mais ils n’avaient pas une seule pierre dans la main. Il ne s’agit pas pour nous d’intervenir pour ou contre l’indépendance de la Catalogne. Il s’agit pour nous de défendre des citoyens d’Europe incarcérés pour leur fidélité à leurs paroles. Nous demandons leur liberté et le retrait du très grave et démesuré chef d’accusation. En tant que citoyens, nous nous sentons responsables du droit à la libre parole et à la libre expression.


Erri de Luca, Jean-Marie Laclavetine, Daniel Pennac et Roberto Saviano

Benvolguts,

Quina vergonya per Espanya que hagin de ser intel·lectuals francesos que protestin per l’afer Puigdemont sense que els intel·lectuals espanyols (amb honroses excepcions: Cotarelo, Talegon, De Toro) hagin mogut ni un dit...

Aquest manifest de protesta al mateix temps defineix què és Espanya i què és Europa.

I Espanya no cap a Europa. Els matemàtics dirien que són dos conjunts disjunts!

Spain is different que deia el sinistre Fraga. Ara les pancartes diuen Spain is pain.
 
En els foscos anys del franquisme es deia que l’Àfrica començava a l’Ebre (perquè si a Catalunya hi havia una Assemblea de Catalunya, a la resta de la pell de brau no hi havia cap signe de rebel·lió!)

Vegem el Manifest:

« Nous, citoyens d’Europe, demandons la liberté immédiate des citoyens catalans incarcérés pour leurs convictions politiques »


Quatre écrivains, parmi lesquels Daniel Pennac et Erri de Luca, dénoncent dans une tribune au « Monde » l’incarcération des responsables politiques catalans.

LE MONDE | 28.03.2018 à 10h23 • Mis à jour le 28.03.2018 à 12h12 |Par Erri de Luca, Jean-Marie Laclavetine, Daniel Pennac et Roberto Saviano
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Tribune. Nous, citoyens d’Europe, demandons la liberté immédiate des citoyens catalans incarcérés pour leurs convictions politiques.


Ils sont mis en examen pour rébellion et subversion, ils risquent une condamnation à trente ans de réclusion, mais ils n’avaient pas une seule pierre dans la main.

Il ne s’agit pas pour nous d’intervenir pour ou contre l’indépendance de la Catalogne. Il s’agit pour nous de défendre des citoyens d’Europe incarcérés pour leur fidélité à leurs paroles.

Laboratoire de démocratie
Nous demandons leur liberté et le retrait du très grave et démesuré chef d’accusation.
En tant que citoyens, nous nous sentons responsables du droit à la libre parole et à la libre expression.

Pourquoi nous occupons-nous de la Catalogne et non de la Turquie ? Parce que la Catalogne est une terre d’Europe et que nous pensons vivre dans son laboratoire de démocratie. C’est pourquoi l’expérience d’arrêter les représentants élus par la volonté populaire, les menacer de peines exemplaires pour leurs idées politiques doit être rejetée par le laboratoire d’Europe.

La répression des minorités ne doit pas avoir de citoyenneté dans notre espace commun.
Les opinions et les convictions, on les discute, on ne les met pas en prison.


 Erri de Luca, Jean-Marie Laclavetine, Daniel Pennac et Roberto Saviano

Joan A. Forès
Reflexions

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