Benvolguts,
M'ha arribat aquest curiós i interessant article. He comprovat al web actualitzat http://cooperativa.cat/ i sembla que van funcionant. Cerqueu el web amb atenció i paciència i hi trobareu punts interessants i que fan reflexionar!
Hi ha algú que hi tingui cap contacte?
Sabem que el cooperativisme va estar una eina fonamental en el desenvolupament de l'economia catalana (els Ateneus que l'Exèrcit d'Ocupació franquista va destruir, cremar o requisar solien ser societats cooperatives). Després de la desfeta de la guerra que ens va fer el feixisme espanyol varem trigar però ara torna a funcionar...
Cerqueu a internet amb els mots "cooperatives catalanes" o i http://emprenem.ara.cat/aracooperatives/
i s'us obrirà un munt de possibilitats.
M'ha arribat aquest curiós i interessant article. He comprovat al web actualitzat http://cooperativa.cat/ i sembla que van funcionant. Cerqueu el web amb atenció i paciència i hi trobareu punts interessants i que fan reflexionar!
Hi ha algú que hi tingui cap contacte?
Sabem que el cooperativisme va estar una eina fonamental en el desenvolupament de l'economia catalana (els Ateneus que l'Exèrcit d'Ocupació franquista va destruir, cremar o requisar solien ser societats cooperatives). Després de la desfeta de la guerra que ens va fer el feixisme espanyol varem trigar però ara torna a funcionar...
Cerqueu a internet amb els mots "cooperatives catalanes" o i http://emprenem.ara.cat/aracooperatives/
i s'us obrirà un munt de possibilitats.
Sabeu que hi ha cooperatives de consum (com Xarxa de Consum Solidari de Gràcia, Ciutat Vella, Sants...) i cooperatives de treball o de producció (com Abacus o La Fageda). Hi ha empreses industrials que han fet fallida i els treballadors han muntat una cooperativa de producció i continuen treballant en condicions semblants de clients, proveïdors, etc. I hi ha grups de persones que usen el sistema cooperatiu per tal d'obtenir millor preu en les seves compres...
Ara llegiu el reportatge sobre la Cooperativa Integral Catalana (CIC) i veureu les possibilitats que té aquest sistema de vida...
Ara llegiu el reportatge sobre la Cooperativa Integral Catalana (CIC) i veureu les possibilitats que té aquest sistema de vida...
Date: Sun, 24 May 2015 12:58:04 +0200
Ni
capitalisme, ni Etat - la Coopérative intégrale s’épanouit à Barcelone
18
mai 2015 / Emmanuel Daniel (Reporterre)
Ils
fraudent le fisc pour financer la révolution. Avec un budget de 490.000 euros,
la Coopérative intégrale Catalane (CIC) tente de construire ses propres « services publics coopératifs » dans le domaine de la santé, du
logement, du transport ou encore de l’éducation.
Leur but : se passer de
l’euro, de l’Etat et des banques.
- Barcelone, reportage
Au pied de la Sagrada Familia, des cars venant
du monde entier déversent chaque jour des marées de touristes qui rendent
laborieuse la progression sur les trottoirs. Tous veulent leur selfie avec
en arrière plan l’Ovni architectural de Gaudi. Deux pâtés d’immeubles en
contrebas, au numéro 263 de la rue Sardenya, se niche une autre curiosité, mais
elle n’apparaît sur aucun guide touristique.
L’immeuble baptisé Aurea Social a tous les
attributs du siège d’une entreprise de service prospère. Pourtant, c’est un squat.
Sûrement le plus luxueux de Barcelone qui compte pourtant une soixantaine de
centres sociaux autogérés comme celui-ci. Quand on s’approche de l’entrée, la
porte automatique s’ouvre sur le guichet en bois verni de la réception. Dans ce
dédale de bureaux et de couloirs, des groupes de personnes s’affairent, en
réunion ou le visage rivé sur leur ordinateur pendant que d’autres font du yoga
ou cultivent des plantes médicinales interdites sur l’immense toit-terrasse
avec vue sur le haut de la Sagrada Familia. Quand on rentre dans les toilettes,
les lumières s’allument sans que l’on ait besoin d’appuyer sur l’interrupteur.
On peut régler le système de ventilation de chaque pièce avec une télécommande.
Un groupe de travail
lors d’une assemblée de la CIC.
Mais le faste du bâtiment n’est pas la seule
chose qui le distingue des lieux alternatifs barcelonais. Aurea Social abrite
aussi le quartier général de la Coopérative Intégrale Catalane (CIC). Ce
mastodonte de l’alternative créé en 2010 compte plus de deux mille membres et
dispose cette année d’un budget de 490.000 euros dédié à la construction d’un
nouveau monde. Ces activistes ne demandent pas de meilleurs retraites,
l’instauration d’une taxe carbone ou la séparation entre banques de dépôt et
banques d’investissement. Ils ne demandent rien. Et pour cause.
« Nous rejetons l’État
comme système de contrôle basé sur l’exploitation de l’être humain », expliquent-t-il dans
l’Appel à la révolution intégrale qui leur
sert de manifeste officieux.
La CIC s’est donné pour logo une
fleur multicolore inspirée de la permaculture. Chaque pétale représente une
commission et un secteur de la vie (santé, éducation, logement, alimentation,
transport, technologie) que la coopérative tente d’extraire des griffes du capitalisme
et de l’Etat pour les remettre dans les mains de ses utilisateurs. Ils veulent
créer leur propres « services publics coopératifs » gérés par leurs
usagers. Exit les politiciens professionnels, les personnes décident de ce qui
les concerne lors d’assemblées quinzomadaires ouvertes à tous.
Leur but :
se passer progressivement de l’euro, de l’Etat et des banques et prouver
que « nous pouvons vivre sans
capitalisme ».
« Nous pouvons vivre sans capitalisme »
Un rêve d’adolescents immatures ? Peut-être. Toujours
est-ils qu’ils n’attendent pas le grand soir pour commencer à le réaliser. En
quatre ans, ils ont financé ou facilité la création de deux logements sociaux
coopératifs, d’une école libre, de deux ateliers de machines-outils
collectivisées, d’un centre de santé, d’une colonie éco-industrielle qui
travaille sur la souveraineté technologique et d’une banque autogérée sans
intérêts.
La coopérative a également popularisé des
techniques et des machines pour rouler en utilisant le moins possible de pétrole
et dynamisé une monnaie parallèle utilisée par deux mille personnes mais aussi
un atelier de transformation de produits écologiques, des greniers alimentaires
et une centrale de distribution de nourriture biologique couvrant toute la
Catalogne. La CIC a ausi permis à une dizaine de communautés de
trouver des terres pour s’installer en zone rurale et aide les personnes sur le
point de se faire expulser de leur logement à le garder ou à en trouver un
autre.
Filtre à huile qui
permet au camion de rouler sans essence ou presque, 5 litres utilisés l’hiver
dernier.
Pour faire tourner cette grosse machine,
la CIC verse des « assignations », sorte d’argent de
poche pour activistes, à environ 70 personnes qui touchent entre 200 et 900
euros par mois, en fonction de leurs besoins. Pour financer ses activités, elle
ne demande évidemment pas de subventions. En fait, elle se sert elle-même dans
les caisses de l’Etat via l’insoumission fiscale.
L’insoumission fiscale ? Pour comprendre, je
m’éloigne de Barcelone et emprunte les routes ridiculement étroites qui mènent
vers un fournil coopératif dans le nord-ouest de la Catalogne. Angel
m’accueille avec un sourire et referme rapidement la porte derrière moi afin de
ne pas perdre la chaleur du four. Ce trentenaire aux allures de gendre idéal
est boulanger autodidacte, mais il est aussi hors la loi. Sa coopérative tourne
bien, pourtant elle ne verse pas un sou au fisc espagnol. D’ailleurs, aux yeux
de l’Etat, l’entreprise n’existe pas. Angel et ses cinq collaborateurs se
répartissent les revenus de leur activité sans que l’administration ne voie la
couleur d’un euro.
Angel dans son fournil
coopératif
Comment cela est-il possible ? Il est membre de
Libertanonima [nom modifié pour ne pas faciliter le travail du fisc],
une coopérative créée par la CIC qui sert de parapluie juridique à
des petits artisans et commerçants, les dispensant ainsi de créer leur
entreprise. Elle propose à ses« socios auto-ocupados » (membres
auto-entrepreneurs) un service comptable et administratif mutualisé et sert
d’interface entre eux et l’Etat. En échange de ces services, les membres paient
une participation à la coopérative proportionnelle à leurs recettes et lui
versent la TVA qu’ils auraient dû payer à l’Etat. Dans le cas
d’Angel, un peu plus de mille euros par an, une somme largement inférieure aux
charges qu’il aurait dû payer s’il avait monté une entreprise classique.
« Aux yeux de la loi, nous sommes des
coopérateurs bénévoles de la coopérative, m’explique-t-il en me montrant l’attestation
fournie par Libertanonima qu’il garde dans un tiroir en cas de contrôle. C’est
comme si on était un groupe de cyclistes, qu’on avait un local et qu’on bossait
dessus ensemble. » Sauf qu’ici, les
cyclistes sont boulangers et tirent un revenu de leur activité.« Ce n’est pas illégal,
c’est a-légal,
précise-t-il. On jongle avec la loi. » D’ailleurs il
parle de sa situation avec détachement et ne requiert pas l’anonymat. Et si
jamais les enquêteurs du fisc décident de le contrôler, il les renvoie vers le
siège de Libertanonima .
La banquière devenue révolutionnaire
Ils seront reçus à Aurea Social par Angels, une
ancienne banquière qui a décidé de rejoindre les rangs révolutionnaires. Dans
son bureau aux parois de verre, cette femme au chignon sévère et aux cheveux
grisonnants les attend de pied ferme. « Ils sont déjà venus deux
fois et n’ont rien trouvé à redire, on joue au chat et à la souris avec l’Etat.
Et pour l’instant, la souris gagne », dit-elle avec un sourire satisfait, tout en
s’affaissant sur le dossier flexible de son siège. Angels fait partie des 70
personnes qui touchent des assignations. Pour m’expliquer le complexe montage
juridique qui leur a jusqu’à présent permis de passer outre la vigilance du
fisc, elle saisit un crayon et une feuille et se met à dessiner.
L’astuce est la suivante : Libertanonima
demande à ses membres de faire passer leurs factures personnelles pour des
frais professionnels, ce faisant la coopérative équilibre artificiellement sa
balance de TVA. Elle verse donc à l’Etat une somme dérisoire et réinjecte
le reste dans son réseau militant. La CIC a créé plusieurs
coopératives comme Libertanonima afin de noyer le poisson et de limiter les
risques. Ils font en effet attention à ne jamais excéder les 120 000 € de
fraude potentielle, afin de ne pas encourir de poursuites pénales. Quand une
coopérative s’approche du chiffre fatidique, une nouvelle entité est créée.
De la fraude fiscale à des fins sociales
A la tête de ces « parapluies juridiques », cinq personnes, pour
la plupart insolvables, sont prêtes à assumer les risques judiciaires. Piquete
est l’une d’elles. Quand il ne chante pas des chansons révolutionnaires, ce
cinquantenaire aux allures de rocker qui affiche son engagement anarchiste sur
sont Tshirt prend part à la commission juridique de la CIC. Volubile, il
est adepte de la « désobéissance civile et économique » et prend son rôle
très au sérieux. « En 36, il y a eu une révolution
libertaire ici en Catalogne. Des milliers d’entreprises ont été collectivisées
et on a fonctionné sans chef pendant trois ans. Mais pour rendre cela possible,
il a fallu des décennies de préparation morale et culturelle. C’est ce que nous
essayons de faire avec la CIC, nous créons des outils pour faciliter la
transition. Nous préparons la révolution tout en la faisant. »
Piquete
Et leurs outils ne s’adressent pas qu’aux
militants professionnels. Restaurateurs, maraîchers, bijoutiers, bûcherons,
brasseurs, graphistes, documentaristes, éditeurs... Ils sont près de 700
artistes, artisans ou petits commerçants, seuls ou en mini collectifs de
travail, à utiliser le statut de « socio auto-ocupado ». Mais
la CIC n’a rien inventé. Nombre d’entreprises capitalistes font
également de l’optimisation fiscale afin de se soustraire à l’impôt. Sauf
qu’ici, les gains sont distribués de manière collective à des projets sociaux.
De la fraude fiscale en bande organisée ?
Oui, mais à des fins révolutionnaires !
COMENTARI:
Rafel Anglès
Cap comentari:
Publica un comentari a l'entrada